Et maintenant, Venezuela
Me voilà enfin au pays de Bolivar. Venezuela animé et bouillonnant. Venezuela en marche, en transformation. Depuis l'année passée, de nombreuses choses ont bougé ici. Les rues se sont vidées des buhoneros, des vendeurs des rues, qui envahissaient tous les trottoirs, qui vendaient sur un bout de tissu tout et n'importe quoi, de préférences des produits de contrefaçon.
Aujourd'hui, à différents lieux de la ville, le gouvernement a crée des zones légales où se sont installés ces buhoneros. Chacun possède sa petite échoppe. L'économie informelle semble ainsi disparaître peu à peu, en tout cas à Caracas. Il reste néanmoins quelques vendeurs qui tentent de vendre à la sauvette différents objets, jouant à cache-cache avec la police !
Changement notoire, l'inflation galopante. D'après les chiffres officiels, plus de 30% en un an. Et ce qui est marquant, c'est l'augmentation des prix de l'alimentation. Manger dans les petits restaurants, comedors populaires, coûte cher. Il convient de faire attention.
Et puis, un scandale, une vraie tragédie pour tous les salseros de Caracas et d'ailleurs, le "Mani" a changé de propriétaire. Ce lieu mythique de la musique salsa, où chaque fin de semaine viennent les caraquenos, a remplacé les musiciens historiques par de nouveaux, visiblement moins brillants. C'est en tout cas l'avis d'un amateur éclairé : el Salsero Yannick. Nouvelle politique et prix en hausse aussi. Bon, il reste le "rajatabla" où la musique reste excellente et l'ambiance délirante.